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Les consignes sanitaires ont bien sûr été respectées tout au long du tournage, même si on ne voit à l’écran ni masques ni gestes barrière. © Envie de Tempête productions

Planète triste raconte l’histoire du court-métrage éponyme, écrit et tourné par un réalisateur, Rémi Simonia , avec les élèves de l’atelier qu’il anime. Un court-métrage de fiction qui s’inspire de faits réels : en 2019, Sébastien Betbeder, le « vrai » réalisateur du film, est sollicité par Jean-Jacques Ruttner, le directeur du Luxy, pour faire un film avec les élèves de première en option cinéma au lycée Romain Rolland. Ce partenariat pédagogique est instauré depuis dix ans entre le lycée et le cinéma municipal…

D’emblée, Sébastien Betbeder ne souhaite pas faire un documentaire, mais un vrai film de fiction. « J’ai vite eu l’idée d’une mise en abyme de la commande qu’on m’avait faite : l’histoire d’un type qui n’a pas réalisé encore son premier long métrage et qui anime un atelier dans un lycée », raconte-t-il. Mais après quelques rencontres, qui lui permettent d’esquisser un premier scénario, le Covid débarque…

Genèse d’un film

À la rentrée 2020, les premières, devenues terminales, préparent leur bac. Quand le réalisateur reprend l’atelier, c’est avec d’autres premières et pour un temps limité, puisqu’il a prévu de démarrer le tournage de son prochain film en mars 2021 ! Au fil des séances, il leur passe des « teen movies » (« films sur et pour les adolescents »), puis organise des entretiens trois par trois pour apprendre à mieux les connaître, finalise le scénario, répartit les rôles, artistiques ou techniques, et prépare le tournage, qui a lieu en novembre 2020. Lazim, Yani, Pauline, Alexia, Djakaridjia, Yasmine, Baptiste et Liazid jouent devant la caméra, accompagnés de deux comédiens professionnels (Grégoire Tarichian, dans le rôle du réalisateur, et Jennifer Decker, qui interprète son « amie »). Noé, Soan, Margot, Sirmena, Celia et Rayan œuvrent derrière, assistant une équipe technique, également « pro », Sébastien ayant embarqué dans l’aventure sa maison de production, Envie de Tempête.

Si le film Planète triste donne bien à voir le fonctionnement de l’atelier, toute ressemblance avec des personnages existants est purement fortuite : Sébastien prépare dans la vraie vie la sortie de son septième long métrage et les élèves de l’atelier n’ont pas vécu les tragédies qu’ils racontent ! Quant au Covid... il brille par son absence.

Marie Clément, professeure de cinéma, accompagnée de Leslie Darel et de Morane Esnault du Luxy, encadre pour la troisième année consécutive l’initiative. « C’est une vraie expérience professionnelle qui leur permet de découvrir « pour de vrai » comment on fait un film, de son écriture à sa réalisation, et de clarifier s’ils ont envie ou non d’en faire leur métier. », se réjouit-elle. Et, à les entendre, pour certains comme Noé ou Soan, la vocation semble évidente ! En attendant, ce film très touchant sonne aussi étonnamment juste. « J’ai retrouvé mes élèves tels qu’ils étaient en classe. », confirme la professeure. Ils seront également présents au Luxy pour débattre avec les spectateurs de cette expérience.

Clara Delpas

Planète triste, un court-métrage (29’14) de Sébastien Betbeder, avec les premières option cinéma du lycée Romain Rolland d'Ivry-sur-Seine, le vendredi 19 novembre à 20 heures au Luxy

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