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Organisée par l’intercollectif composé des collectifs Abya Yala, Convergence Citoyenne Ivryenne, Collectif Romain Rolland et Ivryens contre la loi « séparatisme » .

Programme

Mardi 12 octobre, 19h (Espace Robespierre)
Christophe Colomb, mythes et réalités. Quel héritage nous laisse-t-il ?
avec: Lissell Quiroz – Professeure des universités, historienne et spécialiste en études latino-américaines
Taneyulime - Présidente et co-fondatrice de l’association Aukae, pour la préservation et le rayonnement de la culture et des arts autochtones.

Le 12 octobre 1492, Christophe Colomb pose le pied en Haïti. Dans différents pays du monde, cette date est célébrée comme « jour de Christophe Colomb », l’homme qui aurait « découvert » une nouvelle terre vierge de tou·tes habitan∙tes. En réalité, ce prétendu « héros » est le tout premier colon des Amériques, et sa « découverte » est le point de départ du génocide des autochtones, de la colonisation et de la traite transatlantique. 500 ans après, sa figure est contestée par celles et ceux qui résistent à l’entreprise coloniale toujours à l’œuvre. Pourquoi et comment questionner son héritage?

Jeudi 14 octobre, 19h, (Espace Robespierre)
Pourquoi décoloniser l’espace public ? Ouvrons le débat à Ivry.
avec: Saïd Bouamama – Sociologue, membre de la campagne « Faidherbe doit tomber » à Lille
Maboula Soumahoro – Maîtresse de conférence, spécialiste en études africaines-américaines et de la diaspora noire/africaine
Membres de l’inter-collectif organisateur, Campagne ivryenne pour renommer la rue Christophe Colomb

Les noms des rues, des places et des statues ne sont pas choisis au hasard. Ils revêtent une dimension hautement symbolique et mémorielle. La mairie d’Ivry en a bien conscience : elle a effectué, et effectue encore, un travail de promotion de certaines figures historiques dans son espace public. Mais des rues sont encore problématiques car elles glorifient l’empire colonial. Ne méritent-elles pas d’être renommer à leur tour ? Cette soirée est dédiée à des échanges collectifs et ouverts sur les noms des rues de notre ville, leur signification, les représentations qu’ils véhiculent, et leur éventuel changement.

Samedi 16 octobre, 15h, au théâtre Antoine Vitez
 « Crimes coloniaux et résistances en héritage ».

15h- Mémoire du 17 octobre 1961, 60 ans après.
Projection - discussion du film Le silence du fleuve puis débat
avec: Mehdi Lallaoui – Réalisateur du film et auteur
Youssef Girard – Historien, spécialiste du mouvement de libération national Algérien

Le 17 octobre 1961, en pleine guerre d’indépendance algérienne, le FLN lance un appel à manifester à Paris contre le couvre-feu qui cible spécifiquement les maghrébin·es. Contre ces mesures discriminatoires, les Algérien·nes se rendent en famille à cette manifestation qui se veut pacifique. La police réprime violemment les manifestant·es, 12 000 furent arrêté·es, d’autres perdirent la vie. La violence coloniale exercée jusqu’alors dans les territoires occupés, éclate cette fois-ci sous les fenêtres des Parisien·nes et fait plusieurs centaines de victimes. Le massacre du 17 octobre nous éclaire sur les moyens utilisés pour asseoir la domination coloniale et résonne avec la violence et le racisme institutionnel actuel. Nous commémorons cette date contre toutes les tentatives d’occultation et les dénis de mémoire. 60 ans après, qu’en est-il de la reconnaissance de ce massacre d’État, crime raciste et colonial ?

18h Pause café

18h30 Disques en lutte, ce que les pochettes nous disent. (Exposition et conférence)
avec: Rocé – Rappeur et créateur de l’exposition Les Damné.e.s de la terre
Outil de sensibilisation et de propagande, photographie d’une époque, la musique fait partie intégrante des luttes, et finance parfois les combats menés. À ce titre, les pochettes de disque témoignent de son importance, mais aussi, de la solidarité entre les peuples dans les luttes d’émancipation.
À travers une sélection de pochettes de disque des années 1960 et 1970, Rocé recréé et rend visible les oppressions communes et les objectifs communs et réalise un véritable travail de mémoire.


19h30 – Repas Soirée musicale avec le trio « Suba la gaitana »

Lire l'article page 33 du journal Ivry ma ville n° 533 du mois d'octobre

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