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Tous les jours, une à trois séances de sports en vidéo !

Christiane, 48 ans, adepte des vidéos du service municipal des sports. Quartier Vérollot-Monmousseau.
Propos recueillis le 5 juin.

Le sport, c’est ma seconde vie ! Cela fait plusieurs années que je participe au dispositif de la carte Pass’sport de la Ville. Et comme je suis enseignante en maternelle, je circule tout le temps. Alors quand le confinement a été décrété, rester assise à la maison, ça n’était pas possible, il fallait que je fasse quelque chose !

J’ai reçu des mails du service municipal des sports indiquant que les éducateurs sportifs de Pass’sport diffusaient des enregistrements vidéos d’une demi-heure qu’ils tournaient chez eux : une séance de cardio*, une de renforcement et une plus calme. J’ai suivi toutes les séances de cardio, soit un cours par jour. Voire jusqu’à trois par jour en fonction de mes disponibilités et envies. J’en avais vraiment besoin. Le temps d’une séance - avec mes filles -, il fallait déplacer les meubles du salon, mettre des tapis. J’habite en appartement, au troisième étage, alors j’évitais les sauts !

Chaque éducateur sportif a ses façons de faire, et il y avait de nouvelles vidéos chaque semaine. C’est vraiment une bonne idée. Sur internet, on trouve des séances de coaching. Mais j’ai préféré suivre celles des éducateurs de la Ville, c’est une manière de garder le lien. Maintenant, j’attends avec impatience l’Été sportif. Avec appréhension aussi : je ne sais pas si ça va recommencer ou pas.

*Séance de cardio : activité physique intense qui accélère le rythme cardiaque et vise à renforcer le système cardio-vasculaire.

« J’ai envie de revoir mes amis »

Fatou, Rokaya, Kadidiatou et Jonathan, élèves de 6e au collège Henri-Wallon, âgés de 11 à 12 ans, quartier Louis-Bertrand.
Propos recueillis le 4 juin, lors de la rentrée au collège après le confinement.

Rokaya :
« Je suis obligée de retourner au collège parce que ma mère travaille. Je suis à la fois contente d’y retourner, parce que je retrouve mes amies, mais aussi triste. J’aurais bien continué les cours à la maison. »

Kadidiatou :
« Je n’ai pas envie de retourner à l’école mais j’ai envie de revoir mes amis. Donc ça va… Je n’ai pas d’inquiétudes par rapport au virus. Les cours à distance ? Je n’arrivais pas à bien suivre car je ne comprenais pas trop. C’est plus simple de travailler au collège. Cette année il y a eu les grèves, puis le coronavirus, c’est une année bizarre. »

Fatou :
« Je n’avais pas envie de revenir mais mon père a un peu insisté. Je n’ai pas de crainte par rapport au virus. J’ai un peu peur, mais ça va. »

Jonathan :
« Pendant le confinement, nous avions beaucoup de devoirs à faire parfois. C’était un peu difficile. C’était pénible de rester tout le temps avec les parents. Je suis peu sorti : trois ou quatre fois pour me défouler. C’était bien de pouvoir rester à la maison, mais ce n’était pas bien à cause du virus. J’avais peur pour ma tante qui est infirmière. Et le père d’une copine de mon frère a dû aller à l’hôpital, sous oxygène. Au début, je voyais du monde dehors par la fenêtre. Pendant le confinement je me levais entre 10h et midi, je travaillais, je regardais la télé, je mangeais, je jouais à la console et puis j’allais au lit. C’était un peu ennuyeux de faire toujours la même chose. »

« On a réussi à sauver les meubles et nous rouvrons la terrasse ! »

Paco Mora, 56 ans. Caviste, « La cave d’Ivry », deux salariées, quartier Marat-Parmentier.
Propos recueillis le 4 juin 2020.

« Lorsque nous avons été confinés le 16 mars, je pensais que nous allions devoir rester fermer. J’ai été surpris d’être autorisé à rouvrir. Nous avons été considérés comme un commerce de première nécessité. Chose qui peut choquer, car si l’on ne peut pas se passer de légumes, de fruits, de viandes, on peut se passer de vin.

Moi, j’aurais préféré fermer. Car il faut revenir au contexte. En février, c’est une « grippette ». Et puis d’un coup le 14 mars, on vous dit de rentrer chez vous dans deux jours ! Ma première réaction a été de me dire si vraiment c’est dangereux, on ferme. D’autant plus que j’ai une salariée enceinte et une autre avec des enfants en bas-âge. Alors rouvrir avec quelles mesures de sécurité pour nos salariés ? Au début, on était un peu dans l’expectative. Nous pensions que si tout le monde fermait pendant quinze jours, on reviendrait vite à une situation un peu plus normale et que le problème serait réglé.

À partir du 21 mars, j’ai rouvert seul progressivement parce que je n’avais pas le choix. D’abord une journée, pour arriver à cinq jours d’ouverture par semaine mi-avril. Il fallait sauver la boîte. Une partie de l’activité était interdite : les dégustations, les soirées thématiques, les bars à vin … Les restaurateurs étant fermés et les entreprises ayant annulé leurs événements, j’ai donc travaillé qu’avec des particuliers pendant tout le confinement.

J’ai travaillé ainsi seul pendant cinq semaines de douze à quinze heures par jour, sur rendez-vous, avec beaucoup de commandes téléphoniques et de livraisons. J’ai livré loin. C’était des journées harassantes. À l’emporté, j’ai eu beaucoup de monde même si on entrait un par un dans le magasin. Les gens étaient chez eux alors ils cuisinaient. Et comme le vin fait partie des plaisirs de la table... Et puis, une partie de la clientèle s’est inquiétée de savoir comment nous allions nous en sortir. Solidaire, elle n’a pas hésité à venir. Donc, on a réussi à sauver les meubles !

Aujourd’hui, nous sommes encore dans des limitations. Puisque nous n’avons pas le droit d’être plus de dix, nous avons dû annuler notre salon « Les papilles résistent » de mai, qui est un gros événement avec plus de 900 passages en deux jours et demi. Nous le faisons autrement, de manière virtuelle, depuis le 12 mai et jusqu’à mi-juin. Toutes les semaines, nous mettons en ligne un ou deux domaines en avant. Nous envoyons sur nos réseaux sociaux des vidéos et des photos envoyées par les vignerons sur leurs travaux dans les vignes et dans les chais, des présentations du domaine et nous faisons des dégustations en ligne. L’idée est de garder un fil avec les vignerons et notre clientèle.

À partir du 11 juin, nous rouvrons notre terrasse le jeudi soir jusqu’à 23h (salaison, bruschettas, fromages fermiers, desserts…) et le samedi midi (viande et plat avec notre voisin artisan boucher) de 12h à 14h30 sur réservation. Car pour maintenir les distances entre les tables, il y a un peu moins de place que d’habitude.

Pour la vente, s’il y a des rendez-vous, c’est mieux car nous faisons rentrer les clients deux par deux. On leur demande d’être précautionneux en se lavant les mains avec du gel hydro-alcoolique à disposition et de porter un masque dans la boutique. Car on sait que ce virus est encore en circulation. Moi, je n’ai pas envie de le ramener chez moi ni de le filer à d’autres.

Comme tout le monde, on a envie que la science puisse faire son boulot et qu’on lui donne des moyens pour la recherche, que les hôpitaux soient en capacité d’accueillir et de soigner. Ça serait quand même bien que nous n’ayons pas à revivre cela tous les quatre matins ! »

La Cave d’Ivry : 40 rue Marat - 01 46 58 33 28
Sur Internet : lacavedivry.fr
Salon virtuel « Les papilles résistent » jusqu’à mi-juin sur Facebook 
Prochain rendez-vous au salon virtuel : jeudi 11 juin à partir de 20 h avec soit un domaine sur Saint-Chinian, soit en Loire, en coteau d’Ancenis.

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