Pierre BROSSOLETTE

Né le 25 juin 1903 à Paris, fils d'un inspecteur de l'enseignement primaire, Pierre Brossolette se consacra au journalisme et à l'action politique. Membre du Parti socialiste SFIO, sous-chef de cabinet au ministère de la Marine, il collabora à de nombreux journaux et se vit confier par Léon Blum la rubrique de politique étrangère à la Radio nationale.

Mobilisé le 26 avril 1939 puis rendu à la vie civile par l'armistice de 1940, Pierre Brossolette s'installa avec sa famille, libraire-papetier, rue de la Pompe. Très rapidement, il se trouva parmi les premiers groupes de résistants. Il fut d'abord lié au réseau du Musée de l'Homme et collabora au journal clandestin Résistance. En liaison avec Londres, il accomplit les missions les plus périlleuses. Son rôle fut déterminant dans l'unification des mouvements et réseaux de résistance de la France occupée et de la France libre.

En septembre 1942, il rendit hommage aux héros de l'ombre à la BBC en ces termes : "Tués, blessés, fusillés, arrêtés, torturés, chassés toujours de leur foyer ; coupés souvent de leur famille, combattants d'autant plus émouvants qu'ils n'ont point d'uniformes ni d'étendards, régiment sans drapeau dont les sacrifices et les batailles ne s'inscriront point en lettres d'or sur le frémissement de la soie mais seulement dans la mémoire fraternelle et déchirée de ceux qui survivront : saluez-les".

Pierre Brossolette fut arrêté par la police allemande après que le bateau qui devait le ramener à Londres se fut échoué sur les côtes bretonnes. Interné à la prison de Rennes, il finit par être identifié. Emmené au siège de la Gestapo à Paris, il subit son premier interrogatoire le 22 mars 1944. Profitant d'un moment d'inattention d'un garde, il se jeta dans le vide. Grièvement blessé et repris, il fut emmené à l'hôpital de la Pitié où il mourut le jour même.
Le 20 juin 1945, la rue du Nord prit le nom de Pierre Brossolette par décision du conseil municipal.

Retour en haut de page