Marcel, Albert HARTMANN

Né le 27 janvier 1888 à Elbeuf (Seine-Inférieur), d'un père tisseur et d'une mère trieuse, Marcel Hartmann, devenu à son tour ouvrier du textile épousa Charlotte Legouas à Louviers (Eure). Il vint habiter au Kremlin-Bicêtre après la Première Guerre mondiale, avant de s'installer en 1931, dans les HBM construites par une Société de logements économiques pour familles nombreuses où il anima l'Amicale des locataires. Monteur à la STCRP, au dépôt du Petit-Ivry, il milita au Parti communiste et fut élu conseiller municipal le 5 mai 1935 sur la liste de Georges Marrane (voir ce nom).

Le conseil de préfecture déchut Marcel Hartmann de son mandat municipal le 9 février 1940 pour appartenance au Parti communiste. Il continua à militer clandestinement et fut arrêté le 24 juin 1942 à Paris alors qu'il se rendait, porteur de matériel de propagande, à un rendez-vous avec un responsable de la région sud de Paris. Il était l'un des principaux organisateurs à Ivry du "Front national de lutte pour l'indépendance de la France". Interné à la prison de la Santé, il fut désigné comme otage à la suite des attentats commis à Paris et fusillé le 11 août 1942 au Mont-Valérien. Il avait écrit le 15 juillet une lettre d'adieu à sa femme et à ses enfants.

Sa femme, Charlotte Hartmann, née le 3 novembre 1892 à Montaure (Eure), militante du Parti communiste, fut membre du Comité local de Libération au nom du "Comité des ménagères". Elle fit partie des municipalités élues le 29 avril 1945 et le 19 octobre 1947 mais mourut en cours de mandat, le 13 août 1951.

Un de ses fils, Jean, né le 12 avril 1923 au Kremlin-Bicêtre, rejoignit le Parti communiste clandestin en 1941. Arrêté avant son père, il retrouva celui-ci, à la prison de la Santé. Jean Hartmann s'évada du camp de Voves en 1944 et devint capitaine FTPF dans la région ouest. À la Libération, Maurice Thorez le choisit comme secrétaire. Membre du secrétariat fédéral Seine-Sud, il devint collaborateur du Comité central en 1960. Il mourut le 21 mai 1980.

Le nom de Marcel Hartmann est devenu le 27 juillet 1945 celui d'une rue, celle-là même qu'il avait habitée. Il figure aussi sur une plaque commémorative apposée le 18 mai 1946 au dépôt de la RATP du Petit-Ivry.

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