Marcel LAMANT

Né le 2 mai 1912 à Flavigny-le-Petit (Aisne), commune aujourd'hui rattachée à Guise, fils d'un ouvrier de fonderie et d'une cuisinière, Marcel Lamant travailla d'abord avec son père au Familistère de Guise. Il fut congédié de la Maison Godin après une grève et quitta sa ville natale pour venir à Paris : "j'avais dix-sept ans, je voulais connaître la vie et avant tout devenir communiste".

"Mitron, manoeuvre aux halles, vendeur, chauffeur, travaillant le jour, étudiant la nuit", Marcel Lamant partit comme volontaire en Espagne républicaine, du 16 février au 14 avril 1937, devint commissaire politique d'un bataillon et forma avec des socialistes et quelques catholiques un comité antimilitariste. Théodor Balk dans le livre qu'il consacra à la Quatorzième Brigade le décrit ainsi "et quand le bataillon se mettait en marche, il était en tête, chargé de tout un barda, le fusil à l'épaule et toujours en chantant". À son retour d'Espagne, il vint habiter à Ivry-sur-Seine dans un hôtel du quartier du Fort. Militant syndical, il mena alors de nombreuses grèves dans la région parisienne et anima le mouvement Paix et Liberté.

Marcel Lamant fut arrêté le 30 septembre 1941 pour s'être livré à des actes de sabotages par explosifs sur les voies ferrées et avoir détenu des armes. Il fut interné à Fresnes et à Drancy. Un rapport témoigna de son comportement courageux sous la torture. Le 21 septembre 1942, Marcel Lamant fut fusillé comme otage au Mont-Valérien.

Depuis le 27 juillet 1945, la rue de l'Espérance porte le nom de Marcel Lamant.

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