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© Mairie d'Ivry-sur-Seine - Michael Lumbroso

Les micros avant les flambeaux. Ce 30 janvier, à 18h, des parents d’élèves et des enseignants prennent la parole sur le parvis devant l’élémentaire Makarenko, avant de partir en défilé à travers la commune. Ils ont répondu à un appel unitaire de plusieurs associations et syndicats : Sud Éducation, SNUIPP, CGT, Collectif Pas d’enfant à la rue... Des élus municipaux et départementaux sont aussi présents.

« Le motif principal de notre mobilisation est le manque d’AESH, d’accompagnants pour les élèves en situation de handicap que je préfère appeler "des enfants à besoins spécifiques", explique Judith Lopes, co-responsable de l’union locale de la FCPE des parents d’élèves. Le sujet n’est pas nouveau. Plusieurs établissements comme les écoles Makarenko, Langevin ou encore les collèges Wallon, Politzer sont particulièrement touchés. Le collège Gisèle Halimi n’a aucun AESH ».

Rappelons qu’en raison de différents troubles (dyslexie, autisme), ces élèves ont reçu une notification de la Maison départementale du handicap (MDPH) reconnaissant qu’ils ont bel et bien besoin d’un accompagnant individuel ou mutualisé en classe. Or ces aides ne sont pas toujours mises en place. « Nous encourageons les parents à faire des recours juridiques auprès de la direction académique et à aller devant les tribunaux pour obtenir gain de cause. », ajoute la mère d’élèves.

D’autres revendications ont été exprimées comme la révision de la carte scolaire pour classer en "éducation prioritaire" des établissements qui ne le sont pas encore (comme l’école Franklin ou le collège Romain Rolland), l’obligation de remplacer les professeurs manquants dès le premier jour d’absence, ou encore l’exigence que les enfants en attente de régularisation puissent avoir un toit, à côté de l’école où ils sont élèves. (Voir le communiqué avec toutes les revendications).

Après l’appel à un "plan d’urgence pour l’éducation", les flambeaux ont été allumés et le cortège s’est élancé dans la rue Hoche, en direction de l’église, de la mairie, pour finir place de l’Insurrection. Plus de 150 personnes étaient présentes. Beaucoup d’enseignants étaient à nouveau dans la rue lors de la manifestation du 1er février. L’un d’eux, professeur au collège Henri Wallon, précisait que le mouvement ne faisait que commencer.

Catherine Mercadier

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