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Depuis le 26 avril 2024, les parents d’élèves de l’élémentaire Thorez A se retrouvent tous les matins devant l’école pour faire du bruit, afin d’alerter sur la pénurie de professeurs remplaçants. © DR

« Du CP au CM1, mon fils a toujours été dans de très bonnes classes mais cette année, en CM2, son enseignante a été absente et n’a pas été remplacée durant 4 semaines et demie, soit 21 jours », raconte M., mère d’élèves, déléguée FCPE à l’école élémentaire Thorez A. Au sein du groupe scolaire, d’autres classes connaissent des difficultés similaires comme le CE1 avec 3 semaines et demie d’enseignement perdues ou le CM1 avec 7 semaines d’enseignement perdues, soit 20 % du temps de scolarité de l’année ! Aussi depuis le 26 avril, un petit groupe de parents, principalement adhérents à la FCPE, se rassemblent devant l’école pour alerter sur la pénurie de professeurs remplaçants. Sont régulièrement présents les élus comme les adjoints au maire Fabienne Oudart et Bernard Prieur, ou le conseiller départemental Nicolas Bescond.

« Nous sommes extrêmement préoccupés, en particulier pour les enfants nés en 2013 car ils ont connu la crise du Covid en CP et en CE1, et maintenant le manque d’enseignants, leur scolarité est sacrifiée en grande partie, poursuit cette mère d’élèves. Et nous savons que d’autres écoles dans la commune mais aussi en région parisienne souffrent des mêmes problématiques. Nous devons trouver des solutions de fond, avec des enseignants bien formés et en nombre suffisant. »

Droit à l’éducation

Le 2 mai, les parents d’élèves ont été reçus par l’inspectrice de la circonscription d’Ivry afin d’exiger des remplacements pérennes. Les directions des écoles communales, confrontées à une gestion complexe du personnel enseignant, ont demandé une audience à leur hiérarchie départementale, la Direction académique des services de l’Éducation nationale (Dasen), à Créteil le 7 mai. Dans un courrier à la Dasen, les parents ont témoigné leur solidarité tout en indiquant : « Avec des absences d’enseignants non remplacés qui se multiplient […], nous estimons que le droit des enfants en matière d’accès à l’éducation n’est pas respecté et que l’État ne répond pas à ses obligations, en vertu de l’article 13 du préambule à la Constitution de 27 octobre 1946. »

Catherine Mercadier

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