
Retrouvez ici la rediffusion de la réunion
« Des données officielles confirment la pollution autour de l’incinérateur d’Ivry-Paris 13, l’un des plus grands et anciens d’Europe », titrait le journal Le Monde dans son édition du 27 mai. Le même jour, le maire organisait une réunion publique sur le sujet. Y ont participé le sous-préfet de l’Haÿ-les-Roses, les services de l’État, le Syctom, Suez (exploitant de l’usine), l’Agence régionale de santé (ARS), le Collectif Réduire Réutiliser Recycler (3R) et 250 habitantes et habitants, d’Ivry et de communes voisines.
Beaucoup de parents d’élèves s’inquiètent des conséquences pour la santé de leurs enfants des taux très importants de polluants (dioxines, métaux lourds, PCB et PFAS) révélés à proximité de l’usine d’incinération des déchets par l’étude de la fondation néerlandaise ToxicoWatch, relayée le 1er avril par le Collectif 3R. À noter qu’interpellée par le maire, l’ARS a effectué des premiers prélèvements dans les écoles et une crèche parentale. Ladite usine, en fonctionnement depuis 1969, cèdera la place cette année à une Unité de valorisation énergétique (UVE) qui brûlera la moitié du tonnage actuel et devrait moins polluer.
« L’UVE doit s’aligner sur les meilleures techniques disponibles. Comment se fait-il que celles utilisées dans l’usine d’Harlingen aux Pays-Bas ne soient pas utilisées à Ivry ? », pointe un habitant. Le débat porte aussi sur les normes réglementaires d’émissions de polluants différentes selon les pays de l’Union européenne, ainsi que sur l’impact sanitaire des rejets. Le directeur adjoint départemental de l’ARS indique sur ce dernier point que l’Agence nationale de sécurité sanitaire a été saisie. Il a fait aussi remarquer que l’étude de 2023 menée par ses services n’avait pas pour but de déterminer la provenance des pollutions.
Pour le Collectif 3R, nul doute que l’incinérateur est leur source première. Le maire souhaite que les différentes parties prenantes se rencontrent afin d’établir une charte qui répondent aux interrogations légitimes des associations et de la population sur la biosurveillance de l’usine, les mesures de contrôle et qui iraient au-delà de la réglementation. Pour Philippe Bouyssou, « Il y aura un avant et un après cette réunion ».
Thomas Portier
Tests à venir
Des essais à chaud, dits « chasse-vapeur », visant à nettoyer les tuyauteries et chaudières neuves de l’Unité de valorisation énergétique auront lieu à compter du 10 juin, durant deux semaines à deux mois, entre 2h et 4h ; 6h et 8h ; 20h et 22h. Pour toute question, contacter le Syctom au 01 84 74 66 18. syctom-paris.fr
Retrouvez ici la rediffusion de la réunion