« Incroyable », « Trop bien ! » Ce 23 juillet, sur la plage de La Palmyre, Rita, Ismaël, Lascony et leurs camarades alignent les superlatifs, quitte à en inventer tel « Surdimentionnel ! ». Alors que le vent souffle à plus de 15 nœuds, les adolescents ont décollé sur leur wing surf, du surf avec une aile. « C’est exceptionnel de ressentir ces sensations de glisse, même si nous tombons souvent dans l’eau ! », précisent-ils en chœur. Ces 23 Ivryens, âgés de 12 à 14 ans, participent à un séjour de 12 jours axé sur les sports nautiques à la colonie de vacances des Mathes (Charente-Maritime). Certains jeunes sont déjà venus, d’autres découvrent ce centre dont la Ville est propriétaire depuis 1928.
Sur 10 hectares, il compte des bâtiments ainsi qu’une petite forêt de pins. « Nous accueillons plus de 300 enfants et adolescents l’été ; le reste de l’année, ce sont les classes de découverte ou des associations ivryennes, explique Grégoire Le Pape, gestionnaire pédagogique et de l’équipement. Les objectifs sont multiples : être le plus souvent dehors, découvrir un nouvel environnement, la vie en collectivité ! » Apprendre à faire du vélo et savoir être à l’aise dans l’eau sont aussi au programme.
« La relation entre les animateurs et les enfants est super en colo car nous avons le temps de nous connaître, ce qui permet d’aborder des sujets importants : les règles de vie, l’égalité filles/garçons, les discriminations, » confie l’animatrice Charlène Guilbert, 25 ans.
Trésors et boum
Ce 23 juillet, dans la matinée, les enfants de 6-8 ans découvrent, eux, les grottes de Régulus et l’histoire de Cadet, le naufrageur. La légende raconte que ses trésors seraient encore cachés dans la région. « On peut creuser sur la plage pour les trouver ? », interroge Ryan, 7 ans, l’œil malicieux. Atteint d’un léger trouble autistique, Hector, 8 ans, est de la partie. Un animateur est en renfort pour s’occuper de lui.
Autre particularité de ces séjours : la déconnexion. Téléphone et ordinateur sont restés à la maison. Pour vivre le moment présent, faire une pause avec les réseaux sociaux et le harcèlement qui s’y joue parfois. « Ce n’est pas si dur de vivre sans portable, reconnaît Mohamed, 14 ans. On est là pour les activités et les copains. » En plus de se brosser les dents à douze, les vacances en colo, ce sont de mémorables jeux collectifs allant d’un Time’s up à des cache-cache dans le bois du centre (qui est clôturé), jusqu’à la fameuse boum ! « Je reviendrai, assure Khadim, 14 ans, tout sourire. Et plus tard, je serai animateur aux Mathes avec mes copains ! »
Catherine Mercadier