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Le 4 septembre 2025, plus de 150 parents d’élèves et professeurs du premier et second degré ont manifesté d’Ivry à Paris. © Julie Subiry

« Lorsque les enquêtes Pisa [Programme international pour le suivi des acquis des élèves*] sont publiées, les dirigeants politiques s’étonnent que la France soit toujours mal classée. Mais nous n’avons pas assez de moyens pour l’éducation ! » Ce 4 septembre, Morgane Lecomte, enseignante de CE1 à l’élémentaire Anton Makarenko, participe à la mobilisation locale qui a commencé le matin par quelques piquets de grève dans les écoles et une prise de paroles devant l’hôtel de ville à 10h30. Plus de 150 personnes y participent dont plusieurs élus, présents au départ de la marche, comme la députée Mathilde Panot et le maire Philippe Bouyssou. Le cortège s’est ensuite élancé vers l’avenue Danielle Casanova et la rue Pierre Sémard pour rejoindre la DGRH (Direction générale des ressources humaines) de l’Éducation nationale, rue Régnault à Paris 13. 

Tout Ivry en Rep

« Ce 4 septembre, l’école Solomon, maternelle et élémentaire, est fermée, explique Ilham Mimouni, déléguée des parents d’élèves.Tous les enseignants sont en grève pour réclamer le classement en Réseau d’éducation prioritaire (Rep) permettant plus de moyens humains auprès des enfants. Dans notre quartier, l’indice de position sociale (IPS) est l’un des plus faibles d’Ivry, ce qui rend normalement l’établissement éligible au statut Rep. Afin de permettre la réussite de tous les élèves et d’éviter la fracture socio-culturelle, nous réclamons plus généralement que tous les établissements ivryens soient en Rep ! » Dans l’école Jacques Solomon en ce mois de septembre, les classes comptent 25 élèves en moyenne : 27 en CM1 ou 22 en CP. Or dans les écoles classées Rep, les Grandes sections, CP et CE1 n’ont que 12 élèves, même si c’est plutôt 14 dans les faits !

« Lors de l’année scolaire 2024-2025, 500 journées sans remplacement ont été comptabilisées sur toutes les écoles de la ville, conclut Ilham. Cela aurait été certainement le double si les parents n’avaient pas occupé les bureaux des directions. L’année 2025-2026 ne doit pas ressembler à ça ! » 

Catherine Mercadier

* En 2025, l’enquête PISA c'est 92 pays participants et 10 000 élèves en France.

Retrouvez l'article consacré à la grève des 8 et 9 septembre à l'école Guy Môquet

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