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Philippe Bouyssou, maire d’Ivry et président de l’Office public d’habitat (OPH), a expliqué aux locataires le projet de coopérative d’intérêt collectif (SCIC), lors d’une réunion d’information le 11 mars. © Mairie d’Ivry-sur-Seine - Alex Bonnemaison

Né en 1923, l’Office public d’habitat (OPH) d’Ivry et les 6 400 logements qu’il gère sont en danger : véritable politique de casse du logement social, la loi Elan de 2018 impose la fusion des OPH au sein du territoire Grand-Orly-Seine-Bièvre dès 2021, mais aussi la vente, par chaque OPH, de 1% des logements chaque année…

« Cette obligation de rattachement au territoire est mortifère pour le logement social, analyse Philippe Bouyssou, maire d’Ivry et président de l’OPH. Elle nous obligerait à freiner notre capacité de construction et à vendre du patrimoine pour alimenter le marché immobilier… »

Afin de contrer cette échéance qui la dépossèderait de ses décisions en matière de constructions et de réhabilitations, l’OPH envisage de se transformer en société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) dont les parts seraient détenues par la Ville, les salariés et les locataires (ceux-ci devenant donc sociétaires). Outre de permettre de conserver l’ancrage ivyen garant d’une nécessaire proximité, la voix des locataires et salariés pèserait donc davantage dans les orientations du bailleur social.

Défendre son toit

Pour autant, l’OPH ne désire pas prendre cette décision seul et appelle donc ses locataires et salariés à se prononcer lors d’un référendum organisé le 6 avril. Outre de nombreuses réunions d’information (voir dates ci-dessous), le journal de l’OPH, Droit de cités, distribué dans les boîtes à lettres, explique les tenants et aboutissants des deux options (la fusion ou la coopérative).

« C’est l’effort de solidarité de la commune qui a bâti ces logements, pourquoi les donner à un territoire ?, questionne Isabel de Bary, élue de la Confédération nationale du logement (CNL). Le service public est mis à mal et ce choix d’une coopérative est un acte de résistance. La fusion, elle, sera irréversible. »

« Il ne s’agit pas de choisir entre deux formules de gestion, mais entre se résigner ou se battre, rappelle José Manuel, locataire de l’OPH, lors de la première des six réunions d’information (voir ci-dessous), le 11 mars. Cette idée de coopérative est très intelligente et d’une combativité extraordinaire. »

Si, quelque soit le résultat de la consultation, la décision finale appartient au territoire et au Ministère du logement, une forte participation des Ivryens en faveur de la solution coopérative pèsera à coup sûr. Au delà du vote, il s’agit de choisir ce que l’on veut pour son foyer : laisser faire ou défendre notre toit.

Daniel Paris-Clavel

Référendum le 6 avril, de 9h à 13h (salle Voltaire, Maisons de quartier Monmousseau et du Petit-Ivry, Foyer Chevaleret, salle Quincey et au 31 bis rue Louis Bertrand). Vote par correspondance possible en renvoyant votre bulletin à l’OPH avant le 4 avril.

Réunions d’information :
le 14 mars, 18h30, à l’école élémentaire Barbusse ;
le 23 mars, 10h30, à la Maison de la citoyenneté Jean-Jacques Rousseau ;
le 25 mars, 18h30, au 31 bis rue Louis Bertrand ;
le 27 mars, 18h30, à la Maison de quartier du Petit-Ivry ;
le 28 mars, 18h30, au 44 bis rue Raspail.

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