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Une vingtaine d’habitants ont collaboré à ce premier numéro du journal de quartier, qui fera l’objet d’un Mardi du maire et des élus le 8 juin. © Mairie d’Ivry-sur-Seine - David Merle

Un nouveau-né dans le quartier ! Il lui aura fallu près de vingt-deux mois de gestation avant de voir le jour. Bienvenue au journal de quartier Port’paroles, réalisé par les habitants et l’équipe de la Maison municipale de quartier Ivry-Port (MDQ), avec l’aide - professionnelle ! - de l’Atelier du Bonjour.

« Dans une démarche d’éducation populaire, nous souhaitons donner des outils aux habitants afin qu’ils s’expriment, commente Axel Taupin, responsable de la MDQ. Et compléter ainsi ceux existants comme les groupes de parole, les ateliers de danse ou de musique… Ce journal est fait à la Maison de quartier, mais il n’est pas celui de la MDQ. Notre volonté est que les habitants d’Ivry-Port s’en emparent, ainsi que les acteurs associatifs, les commerçants, les écoles… »

Port’paroles (le jeu de mot n’aura échappé à personne) est décrit comme un « quotidien trimestriel ». L’objectif est de faire paraitre tous les trois mois un numéro qui raconte le quotidien des habitants. Un peu atemporel, ce n’est pas un journal d’information, d’annonces. Ce qui transparait, à la lecture de ce numéro qu’Ivry ma ville s’est procuré en avant-première, c’est… Non, pas de « spoiler » !

« On expérimente »

« Cela fait un an que j’habite Ivry, explique Mohammed Cherief. J’ai commencé à fréquenter la Maison de quartier. Un jour, je suis tombé sur une réunion de préparation du journal… je suis resté. L’équipe m’a proposé d’écrire des critiques de livres. Peut-être cela donnera-t-il envie à d’autres de lire ces ouvrages ? Et j’ai également rédigé un texte qui me tient à cœur : les inégalités d’accès à la culture d’une rive à l’autre de la Méditerranée. »

Si la démarche n’est pas encore totalement aboutie, prévient Axel Taupin, « on expérimente, on invente. Les confinements n’ont pas aidé ! Mais tout ce travail a été très riche : les ateliers sur ce qu’est un journal, la photo, la titraille, la visite à Ivry ma ville… On s’est rendu compte que l’écriture est un exercice difficile, surtout quand on y met de soi. Et on a fini autour d’un repas (la recette est dans le journal), ce qui n’est pas anecdotique : ce travail a créé du lien, une réflexion collective. »

Imprimé à trois mille exemplaires, Port’paroles sera disponible ce mois à la MDQ. L’équipe le distribuera également dans le quartier tout l’été : ce journal est un prétexte à la rencontre et au partage ! Nul doute qu’il fera des petits.

Ahmed Talbi

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