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Premier grand rôle au cinéma pour Marie Colomb dans Les Magnétiques. © Paname distribution

Les Magnétiques, premier long métrage de Vincent Maël Cardona, nous plonge au début des années 80. Le monde d’avant Internet. Celui des mobylettes, des cassettes audio et de leur bande magnétique. Le temps des radios libres et de l’élection de François Mitterrand, scène sur laquelle s’ouvre le film. Le temps du Rideau de fer. Primé à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, le film fait l’objet d’une projection-rencontre le 20 janvier au Luxy.

Une petite bourgade de province sert de décor, presque immuable, engluée hors le temps avec ses habitants. Un décor trop exigu pour une jeunesse en mal d’avenir qui veut vivre pleinement au présent, quitte à se brûler les ailes.

Deux frères animent une radio pirate. Philippe (Timothée Robart), le cadet, timide et taiseux, vit dans l’ombre de son charismatique et torturé frère, Jérôme (Joseph Olivennes). Le premier tombe amoureux de la copine (Marie Colomb) du second. «Pour Philippe, Marianne est instantanément tout ce qui l’appelle à sortir de son trou, de son mutisme, de l’ombre du grand frère, explique le réalisateur. Mais c’est avec Jérôme qu’elle retrouve l’insouciance qu’elle avait dû ranger trop tôt au placard.»

Comment lui dire ce qu’il ressent ? Là encore, comme tout au long du film, par la musique. Lui qui anime micros et consoles avec magie réalise une performance sonore magistrale à la radio de l’armée… Halte au spoil ! Pas un mot de plus. La scène vaut à elle seule le détour.

Vincent Maël Cardona nous livre là un film sensoriel sur fond de musiques punk et new wave. En dehors de ce qu’il raconte sur l’époque transparait quelque chose d’universel. Tout en magnétisme.

 

Ahmed Talbi

 

Le Luxy : projection-rencontre le 20 janvier à 20h de Les Magnétiques en présence de l’acteur, Thimotée Recobart, et la monteuse, Flora Volpelière.
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