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Le titre de l’exposition fait référence au mouvement pictural Neo Geo (Neo Geometric) ayant émergé dans les années 80 © David Merle

C’est dès l’avenue Georges Gosnat que débute l’exposition de Soizic Stokvis à la galerie Fernand Léger. Des deux côtés de la grande artère qui traverse Ivry, l’œuvre murale réalisée en 2019 et 2020 se déploie sur les poutres en V qui soutiennent la passerelle piétonne conçue par l’architecte Jean Renaudie. En réponse à « cette dynamique d’une architecture sans angles droits », l’artiste a conçu une composition abstraite faite d’aplats de blanc, de noir et d’un jaune canari dont on retrouve la teinte sur les couvercles de poubelles. Le parcours se poursuit dans les espaces intérieurs de la galerie, avec son dédale de couloirs et ses éclairages aux néons. Dès l’entrée de la première salle, une forme évoquant une flèche recouvre toute la hauteur du mur, comme une invitation à descendre vers les salles d’exposition. Le choix du rouge vif est un clin d’œil au seau et au tuyau d’incendie qui trônent à l’entrée du couloir.

Interprétation

Si Soizic Stokvis a eu durant quelques temps un atelier à Ivry, Urban Geo est sa première exposition à la galerie Fernand Léger. Fascinée par la ville, l’artiste puise l’inspiration dans les strates urbaines et les multiples signes générés par la publicité, les panneaux de signalisation et autres enseignes. L’architecture est aussi prise en compte, de même que les déplacements qu’elle génère. Sous forme de peintures réalisées à même le mur ou sur de grandes plaques de plastique, Soizic Stokvis peint des signes qui nous dépassent, au sens propre comme au figuré. Il y a par exemple ce motif monumental, à l’échelle de l’architecture, qui évoque la lettre X ou peut-être un chromosome. « Je reste toujours aux limites d’une interprétation du signe, le mystère subsiste », résume l’artiste. La deuxième grande salle déroule différentes variations d’un grand cercle rouge qui ponctuent l’espace et accompagnent la déclivité du sol. La couleur se déploie par grands aplats, sans traces de pinceaux. Une contrainte revendiquée de l’aplat car, selon la plasticienne, elle « ouvre le champ de l‘interprétation ».

Mathieu Oui

Urban Geo de Soizic Stokvis
du 27 janvier au 26 mars à la galerie Fernand Léger : 93 avenue Georges Gosnat.
01 49 60 25 49 / fernandleger.ivry94.fr
Vernissage jeudi 27 janvier de 14h à 20h, en présence de l’artiste.

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