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© Mairie d’Ivry-sur-Seine - David Merle

L’étude de la fondation ToxicoWatch, alertant sur de forts taux de dioxines autour de l’incinérateur d’Ivry-Paris XIII, publiée dans Le Monde du 7 février dernier, a sonné l’alarme. Cette analyse de biosurveillance a été menée à la demande du collectif ivryen 3R (Réduire, réutiliser, recycler). Les chercheurs ont utilisé trois biomarqueurs pour évaluer l’exposition à des polluants sur Paris XIII, Ivry, Charenton et Alfortville : des œufs de poules élevées en plein air, des feuillages d’arbres et des mousses. Les résultats laissent apparaître des niveaux en dioxines « exceptionnellement élevés », a annoncé ToxicoWatch.

Le maire Philippe Bouyssou a aussitôt réagi au regard de ces taux de pollution « particulièrement alarmants » et « qui seraient largement supérieurs aux normes environnementales et sanitaires en vigueur, ainsi qu’aux mesures menées par l’exploitant de l’usine et des services de l’État ». Il a réclamé qu’un conseil syndical extraordinaire du Syctom soit organisé au plus vite.

Actions en cours

Suite à cette demande, une rencontre a été organisée le 12 février par le président du Syctom en présence des maires de Paris XIIIe, Charenton et Alfortville, ainsi que des représentants de l’État et Suez, l’exploitant du site. Le Syctom et les services de l’État ont présenté les résultats de leurs contrôles, indiquant qu’ils étaient « conformes à la règlementation ».

À l’issue de cette réunion, les élus ont demandé à l’État une étude scientifique indépendante pour faire la lumière sur la pollution aux dioxines aux abords de l’incinérateur. Cette requête, soutenue par le Syctom, a été formulée le 28 février par courrier au préfet d’Île-de-France, ainsi qu’à la ministre de la Transition écologique.

De son côté, l’Agence régionale de santé (Ars) d’Île-de-France a sollicité une expertise toxicologique. En attendant, elle recommande de ne plus consommer les œufs et produits animaux issus des poulaillers situés à Ivry, Charenton, Alfortville, Paris XIIe et XIIIe. Elle précise en effet que « l’imprégnation de la population aux dioxines (…) est liée à la consommation de produits animaux produits à proximité, et non à l’inhalation ».

Sylvie Moisy

Le conseil municipal de février dernier  a soutenu la démarche des maires en adoptant un vœu pour un conseil syndical transparent au Syctom.

Voir la vidéo du maire du 11 février 

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