683-agenda-2-Ludivine-Issambourg-Antiloops-SUPERNOVA.jpg
L’album « Supernova » est le troisième signé par Ludivine Issambourg et Antiloops, groupe composé de Nicolas Derand (claviers), Timothée Robert (basse) et Julien Sérié (batterie). © DR

Ah le fameux son cristallin de la flûte traversière ! Mais dans un même souffle, l’instrument peut aussi servir à faire résonner bribes de paroles, figures rythmiques et percussives. Un usage peu banal auquel se sont essayés des élèves du conservatoire. Sur la scène du Hangar, le 15 décembre, une vingtaine de musiciens amateurs interprétera deux morceaux en première partie du concert de Ludivine Issambourg et des Antiloops. 

« La technique du beatbox qui ajoute des sons percussifs aux sons mélodiques permet de faire le lien entre la flûte et les musiques actuelles », explique l’artiste. Accompagnée de son groupe qui se compose d’un bassiste, d’un clavier et d’un batteur, la volubile musicienne présentera sur scène l’album Supernova, « voyage cosmique » entre électro, jazz et hip-hop. Ludivine est l’une des rares musiciennes en France à avoir introduit le beatbox dans l’interprétation de la flûte traversière, genre peaufiné il y a quelques années par l’Américain Greg Pattillo.

Pas de côté

Quant à cette collaboration avec les amateurs ivryens, l’initiative en revient à l’équipe du Hangar qui connaît bien Ludivine et son goût pour la transmission. « Pour les élèves, c’est l’occasion de faire un pas de côté par rapport à une approche plus académique de l’enseignement musical », souligne Mathilde Jugie, responsable du pôle publics au Hangar. « C’est une chance pour eux d’être confrontés à des techniques et des répertoires différents car cela nourrit l’inventivité », renchérit Gaëlle Belot, l’enseignante en flûte du conservatoire municipal.

Répartis en deux groupes, la vingtaine d’élèves, de 8 à 78 ans, a bénéficié de trois séances avec la musicienne, complétées d’une répétition le jour J. « Je les ai prévenus qu’ils allaient être un peu bousculés, mais ils n’ont pas eu peur et ils étaient tous présents lors de la première séance », se réjouit Gaëlle Belot. Pour l’enseignante, ce projet offre aussi l’avantage de nourrir le programme pédagogique durant deux mois.

Le Hangar collabore régulièrement avec le conservatoire, notamment en accueillant les classes à horaires aménagés musique (Cham) pour un concert. Durant le confinement sanitaire, Gaëlle Belot avait été accueillie par la salle de concert pour donner ses cours en visio-conférence. Y retourner avec ses élèves pour une soirée, c’est un nouveau souffle.

Mathieu Oui

Ludivine Issambourg & Antiloops le 15 décembre à 20h au Hangar : 3/5 rue Raspail. 01 72 04 64 25.

Retour en haut de page