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Le 22 novembre dernier, dans le cadre du Festival des solidarités internationales, Elsa Lefort (ici au pupitre, aux côtés de Nathalie Leruch, adjointe au maire aux relations internationales) recevait du maire la médaille de citoyen d’honneur de la ville à Salah Hamouri. © Mairie d'Ivry-sur-Seine -Michael Lumbroso

« Salah Hamouri, citoyen d’honneur d’Ivryne doit pas être expulsé de Jérusalem, Emmanuel Macron doit agir ! déclarait le maire Philippe Bouyssou, à la sortie du bureau municipal le 1er décembre dernier, en présence de nombreux élus de la majorité. Hier soir, j’apprenais que les autorités israéliennes avaient informé Salah Hamouri, détenu arbitrairement depuis le 7 mars sans charge ni preuve, de leur intention de l’expulser de force. La ministre de l’Intérieur israélienne déclarait il y a quelques heures qu’elle avait signé la révocation de sa carte de résident ainsi que son ordre d’expulsion. Salah Hamouri est un avocat franco-palestinien, père de famille, militants des droits humains et de la cause palestinienne. Pour son engagement, il subit depuis presque vingt ans un harcèlement judiciaire de la part d’Israël. »

Le 29 novembre, en effet, les autorités israéliennes ont rejeté l’appel de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, 37 ans, contre la révocation de son droit de résidence à Jérusalem. Le même jour, elles l’informaient qu’il serait expulsé vers la France. Depuis le 5 décembre, date de la fin de sa détention administrative, Salah Hamouri est sans statut légal. Deux audiences se sont tenues le 6 décembre, sans succès.

«Le 9 décembre dernier, la ministre de la Justice israélienne a fait savoir que les arguments avancés par la défense ne sont pas en mesure de changer sa décision, explique Elsa Lefort-Hamouri, son épouse, française, sous le coup d’une interdiction de territoire en Israël. Salah peut être expulsé à tout moment sans que l’on sache quand.Et ce indépendamment de la date du 1er janvier 2023, jour fixé pour une audience concernant la mise à jour de la révocation de sa résidence. Ils continuent à s’acharner sur lui en faisant durer l’incertitude. C’est de la torture psychologique pour lui et pour nous. »

« Nous exigeons sa libération et l’annulation de la révocation de sa carte de résident,poursuit Elsa Lefort, contrainte de vivre en France avec leurs deux jeunes enfants et qui ne peut communiquer avec son mari depuis le 7 mars dernier (les contacts téléphoniques étant interdits). Nous demandons également à ce que mes jeunes enfants et moi puissions le rejoindre à Jérusalem pour pouvoir mener ensemble une vie de famille normale. On est face à des décisions politiques : d’un côté, celle de l’État français qui ne veut pas aller plus loin et n’a pas envoyé un message assez fort à Israël ; de l’autre, celle des autorités israéliennes qui, dans tous les cas, ont décidé d’expulser Salah. »

L’avocat franco-palestinien a déjà été emprisonné six fois et connu près de dix ans de privation de liberté pour son engagement pour la cause palestinienne. En attente de son expulsion, il reste détenu dans la prison de haute-sécurité d’Hadarim.

Sylvie Moisy

Comité de soutien sur Facebook : freesalahhamouri

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