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Didier Dinart a vécu intensément la rencontre contre Chambéry, ce 10 février, pour sa première à Delaune. © Sylvain Lefeuvre

Un gymnase Delaune à guichets fermés, des medias télé et presse écrite en nombre plus important que d’habitude… Le premier match en 2023 de l’US Ivry Handball dans son antre de Delaune était pour le moins attendu. Supporters Rouge et Noir comme journalistes étaient curieux de voir Didier Dinart, le nouvel entraîneur des Rouge et Noir, pour sa première à domicile*.Ce n’est pas tous les jours que l’on accueille un géant du handball mondial, champion du monde en tant que joueur et sélectionneur de l’équipe de France ! Ils n’ont pas été déçus : dès les premières minutes, les Ivryens étouffaient leurs adversaires en faisant montre d’une agressivité sans faille.

Les Chambériens manquaient d’oxygène, encaissaient un 3-0 et leur entraîneur, Erick Mathé, demandait un temps-mort après seulement trois minutes de jeu. Cela allait mieux pour les Savoyards, qui recollaient au score avant de céder devant la furia locale pour rentrer aux vestiaires avec trois buts de retard, suite à un magnifique lob de Simon Ooms à deux secondes du terme.

Un fauve !

Une première mi-temps très aboutie vécue intensément par Didier Dinart. Visage fermé, regard intense, le nouveau coach d’Ivry dégage une autorité naturelle que sa voix grave amplifie encore. En ce début de match, on l’aura vu exulter, haranguer ses troupes, et arpenter la ligne de touche tel un lion en cage. Sur les phases défensives de son équipe, face au banc d’Ivry, il était si près de l’arrière adverse qu’on a cru un instant que l’ancien meilleur défenseur du monde allait faire le boulot lui-même ! Une attitude qui tranchait avec celle de son homologue savoyard, le placide Erick Mathé. S’il assurait après la rencontre qu’il a « toujours vécu les choses avec passion », on a rarement vu Didier Dinart aussi expressif que pendant cette rencontre, preuve de son implication dans ce projet.

Le nouvel entraîneur est venu à Ivry notamment pour son centre de formation, et il n’a pas hésité à utiliser les jeunes Tom Delrive (1 but, à 100% de réussite) et Maxime Petit. Mais il n’a pu empêcher la défaite des siens (33 - 35), plombés par deux cartons rouges sur la base arrière (Milos Bozovic et Aymeric Zaepfel) qui ont limité les possibilités de rotation (un autre arrière, Waël Chatti, était absent pour blessures). Une défaite qui s’est jouée dans les cinq dernières minutes, alors que le score était encore de 29-29 à la 50e minute.

Pas de pression

Après la rencontre, Didier Dinart ne voulait retenir que le positif, malgré la déception. « On était bien embarqué… On a bien joué mais on n’a pas gagné, on est déçu bien sûr. Les garçons ont bien respecté les consignes et ont su pousser dans ses retranchements Chambéry, 4e du classement et qui joue la coupe d’Europe. Il faut souligner la bonne performance des joueurs qui ont mené un beau combat. Mais à la fin on a pêché sur quelques détails qui ont fait la différence, notamment en défense à cause de la fatigue. J’ai vu mes joueurs prendre du plaisir dans ce que l’on a fait dans le jeu. Il y a eu beaucoup de positif et on va s’appuyer sur ça. Déjà contre Nantes il y avait eu des bonnes choses, ce soir il y a eu encore moins d’erreurs. Il faut qu’au fil des rencontres on les reproduise de moins en moins pour aller chercher les points nécessaires à notre maintien en première division.»

La défaite des Rouge et Noir conjuguée à la victoire d’Istres plonge l’US Ivry Handball dans la zone de relégation. Pour autant, pas question de céder à la panique.  « Il reste 14 matchs, alors pourquoi se mettre la pression outre-mesure ? Charge à nous de faire le nécessaire pour sortir de cette zone », positivait Didier Dinart, qui avait retrouvé en conférence de presse tout son flegme.

Philippe Gril
*Le premier match officiel de Didier Dinart à la tête de l’USI hand a eu lieu le 4 février à Nantes, à l’occasion des quarts de finale de la Coupe de France (défaite 35-26).

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