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Ivry Confluences à l’heure du bilan

Pour la huitième année consécutive, le bilan annuel de la Zac Ivry Confluences a été soumis à l’examen et au vote de l’assemblée communale.

Lors du dernier conseil municipal du mandat, le 6 février dernier, Romain Marchand, premier adjoint au maire en charge du développement urbain et économique, a présenté le compte-rendu annuel de la Zac Ivry Confluences pour 2019. Il a débuté son intervention en évoquant le renouvellement de l’équipe de maîtrise d’œuvre « notamment choisie en raison de la qualité de la stratégie paysagère présentée. Depuis sa désignation intervenue l’été dernier, elle travaille sur les nouvelles orientations urbaines à donner à la Zac ».

Sur le plan opérationnel, l’élu a entre autres souligné la réalisation du deuxième groupe scolaire prévu pour 2022, l’aménagement du square Prudon, l’avenue de l’Industrie - dont l’ouverture en 2020 aura pour conséquence « la libération des quais de Seine ». Côté construction, il s’est félicité que « les Ivryens continuent d’être les principaux bénéficiaires […], via la production de logements sociaux ou l’accession sociale à la propriété ».

Points de vue

À l’inverse, Sandrine Bernard (Groupe socialiste) a jugé que « pour l’instant, ce projet est un échec ». Concernant l’aménagement des espaces publics, elle a salué « une évolution annoncée » qui, « pour autant, ne restent que du domaine de l’intention. ». Le groupe a voté contre.

Bien que relevant « des avancées notables, inexorablement, le quartier se gentrifie, » a constaté Atef Rhouma (Convergence Citoyenne Ivryenne). Il a appelé à ce que « le développement de notre ville n’aboutisse pas à un changement de population. » Le groupe s’est abstenu.

« Malgré une correction de trajectoire, le compte n’y est pas, a affirmé Romain Zavallone (Europe Écologie Les Verts). Il faut penser aménagement durable et non comme ici selon un simple équilibre financier. » Le groupe a voté contre (à l’exception d’un vote pour et de deux abstentions).

Jacqueline Spiro (groupe Front de gauche, Communistes, Ensemble et Citoyens) a témoigné en tant qu’élue déléguée à la vie du quartier Ivry-Port combien « l’association des citoyennes et des citoyens fait partie de l’ADN du projet Ivry Confluences ». Le groupe a voté pour.

Sébastien Bouillaud (Ivry Autrement) a dénoncé une « densification importante ». Il a par ailleurs mentionné que « les 650 000 m2 d’activités économiques semblent un objectif inatteignable aujourd’hui, remettant en cause l’équilibre financier de la Zac. » Le groupe s’est abstenu.

« Nos inquiétudes et interrogations ne sont pas estompées malgré le caractère séduisant des orientations qui ont été exposées récemment par la nouvelle maîtrise d’œuvre », a pour sa part déclaré Mourad Tagzout (France Insoumise) Le groupe a voté par un contre et une abstention.

Le bilan annuel a été approuvé par 19 voix pour, 12 voix contre et 10 abstentions.

Sylvie Moisy

Prochain conseil
Pas de conseil municipal en mars en raison des élections les 15 et 22 mars.

Habitat : non à l’indignité

Mehdi Mokrani, adjoint au maire à l’habitat, a exposé le bilan 2014-2018 de la politique de lutte contre l’habitat indigne menée par la Ville.

« Comment ne pas aborder l’incendie d’un immeuble au 25 rue Westermeyer, le 24 novembre dernier, qui a endeuillé notre ville… Ce drame nous rappelle le caractère crucial de la lutte contre l’habitat indigne. » C’est en ces termes que Mehdi Mokrani a introduit sa présentation du bilan de la politique de la Ville dans ce domaine. Ce point était exposé pour information aux membres de l’assemblée communale.

Après avoir rappelé que « la Ville mène depuis de nombreuses années une politique ambitieuse qui place Ivry parmi les villes les plus dynamiques du département », l’élu a indiqué que « malgré tout, le Parc privé potentiellement indigne (PPPI) à hauteur de 16%, figure parmi le plus important du Val-de-Marne ».

Péril, insécurité ou insalubrité de logements et d’immeubles… La responsabilité n’appartient pas exclusivement aux marchands de sommeil, a souligné Mehdi Mokrani : « Bien entendu, il s’agit d’accompagner et de soutenir les habitants qui paient un loyer outrancier et sont logés dans des conditions indignes par des propriétaires peu scrupuleux. Mais il s’agit aussi d’accompagner les petites copropriétés dégradées en difficulté par un soutien technique et financier. » Tandis que l’accompagnement et la médiation sont privilégiés, la moitié des plaintes déposées sont suivies de travaux par les propriétaires.

En cas de défaillance, la Ville s’attache à reloger des ménages occupant des logements insalubres ou dans le cadre de procédures de péril. À ce propos, Mehdi Mokrani a salué « la mobilisation de l’OPH qui a relogé 57% des ménages impactés, mais aussi celle de la Ville, alors que ces relogements sont effectués dans le cadre d’une procédure d’insalubrité relevant de la compétence étatique ».

Sylvie Moisy

En bref

Permis de démolir
Dans le cadre de la construction de la future mosquée, l’assemblée communale a approuvé l’autorisation de dépôt d’une demande de permis de démolir des deux bâtiments situés 44 rue Jean-Jacques Rousseau, actuellement occupés par l’association Les Bergers en scène. Celle-ci devrait être relogée à l’été prochain.

Collège du Plateau
En raison de coûts prévisionnels de dépollution élevés, le Département a dû revoir son projet. Le futur collège du Plateau ne sera pas bâti au 113/115 avenue de Verdun, mais au 9/11 rue Chaussinand. Le conseil municipal a approuvé le protocole foncier et d’opération conclu avec le Département pour l’implantation de cet équipement scolaire à l’actuel emplacement du stade Chaussinand.
L’établissement devrait accueillir, en 2023, 700 à 750 élèves et être doté de plusieurs espaces de sport. L’actuelle aire de jeux ouverte aux habitants sera reconstituée sous forme de city-stade en accès libre.

Judo : partenariat avec le PSG
Le conseil municipal s’est prononcé en faveur de la signature d’une convention de partenariat avec le Paris-Saint-Germain Judo. Objectifs affichés : porter en banlieue populaire un projet social permettant le développement de la pratique du judo jusqu’à son plus haut niveau, en faveur de jeunes talents, pour notamment les préparer aux JO Paris 2024. En échange de la mise à disposition d’équipements sportifs et scolaires, ce partenariat devrait prendre place dans les écoles primaires, les accueils de loisirs, les animations de quartier, ainsi qu’au sein de la section USI Judo.

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