Édito

Voici venu le temps de la mobilisation générale pour le 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. C’est l’occasion pour nous de rappeler quelques chiffres clés pour mesurer l’ampleur de cette horreur qui ne connait pas de frontières. En France en 2022, 147 femmes sont mortes en raison de leur genre, et début octobre nous dénombrions déjà 97 féminicides dans notre pays pour l’année 2023. Chaque année 213 000 femmes sont victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. Cet autre chiffre est glaçant : 16% des Françaises et Français ont subi une maltraitance sexuelle dans leur enfance. Au moins 1 adulte sur 6 vit avec la mémoire de violences sexuelles subies dans l’enfance.

C’est justement aux plus jeunes que nous pensons tout particulièrement cette année. Aux enfants victimes directes ou indirectes de la violence intra-familiale, une violence qui les meurtrit à vie, une violence insupportable qui imprimera ses stigmates dévastateurs au tréfonds de leur mémoire avec les conséquences que l’on sait.

Les services de la Ville, et les associations partenaires œuvrent sans relâche toute l’année pour dépister au mieux ces violences et faire en sorte qu’elles s’arrêtent le plus vite possible. Nous travaillons aussi tous ensemble pour aider les plus jeunes à s’en prémunir le plus tôt possible, car en étant capables de les repérer eux-mêmes et de les signaler, ils ont
plus de chances de s’en préserver sur la durée.

Mais malgré la grande mobilisation des acteurs locaux du réseau VIF (violences intra familiales) les moyens manquent partout, l’État est défaillant à tous les niveaux. Policiers, travailleurs sociaux, éducateurs, psychologues, médecins, psychiatres... tous manquent de moyens concrets et humains, et parfois très gravement. Alors mobilisons-nous toutes et tous pour que cette cause devienne enfin réellement une grande cause nationale.

NATHALIE LERUCH,
Adjointe au Maire en charge de l’égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations.

Vous êtes victime de violence ?

Violences conjugales, violences sexuelles, violences au travail, mutilations sexuelles féminines, mariages forcés…  Il est important d’en parler. Que les faits soient anciens ou récents, vous pouvez vous confier à une personne en qui vous avez confiance, à un.e professionnel.le - médecin.e, assistant.e social.e, avocat.e - ou vous adressez à une association qui vous écoutera et vous accompagnera. Professionnel.le, association, personne de confiance, elles/ils vous permettront de ne pas rester seule face à cette situation et de trouver ensemble une solution.

Si vous avez besoin d'aide

>>> Appelez le 39 19 : Violences Femmes Info

Il permet d’assurer une écoute, une information, et en fonction des demandes, une orientation adaptée vers les dispositifs locaux d’accompagnement et de prise en charge.

Horaires  : du lundi au vendredi de 9 h à 22 h. Les samedis, dimanches et jours fériés de 9h à 18h
Anonyme, gratuit et accessible 7 jours sur 7.

>>> Appelez le 0 800 05 95 95 : SOS Viols-Femmes-Informations

Ce numéro est destiné aux femmes victimes de viol, d’agressions sexuelles, et à leur entourage. Il permet d’assurer une écoute, un soutien, une information, un accompagnement et une aide pour faire valoir vos droits en justice. Si vous le souhaitez, Viols-Femmes-Informations vous proposera une orientation adaptée vers les dispositifs locaux d’accompagnement et de prise en charge.

Horaires : du lundi au vendredi de 10h à 19h.
Anonyme et gratuit

En cas d’urgence, appelez la police ou la gendarmerie, en composant  le 17 ou le 112. Ces numéros d’urgence sont gratuits et peuvent être composés à partir d’un téléphone fixe ou portable, même bloqué ou sans crédit.

>>> Faites un signalement sur le portail
https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Infos-pratiques/Signalement-des-violences-sexuelles-et-sexistes

Ce portail vous assure un accueil personnalisé et adapté. Vous pourrez échanger avec un policier ou un gendarme spécifiquement formé à la prise en charge des victimes de violences sexuelles et sexistes. L’objectif est de vous permettre d’être accompagné vers le dépôt d’une plainte ou, dans l’hypothèse où vous ne seriez pas prêt.e, orienté.e vers les partenaires du ministère de l’Intérieur afin de faciliter votre prise en charge sociale et/ou psychologique.  Confidentiel, anonyme, gratuit et disponible 24 heures sur 24 et 7jours sur 7.

Accessible depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone.

 

  • Femmes solidaires d’Ivry

L’association Femmes solidaires est engagée au quotidien dans la lutte contre toutes formes de discriminations et de violences faites aux femmes. Les bénévoles sont à votre écoute et vous informent à propos des dispositifs d’aides et d’accompagnement. Femmes solidaires vous aide pour trouver une structure proche de chez vous dans la recherche d’une structure proche de chez vous.

Contact
Téléphone : 0641822145
Mail : femmessolidairesivry@gmail.com
Contact Facebook Messenger : m.me/2401883680040852

  • Centres d'Information sur les Droits des Femmes et des Familles du Val-de-Marne

Les CIDFF écoutent, informent et accompagnent les femmes victimes de violences. Considérablement investis dans la lutte contre les violences faites aux femmes, cet investissement se traduit par la mise en œuvre d’actions locales en direction des femmes, des professionnels et du grand public.
Les équipes professionnelles sensibilisent et forment les partenaires travaillant au contact de femmes victimes de violences. Des interventions au sein des établissements scolaires et des journées de sensibilisation sont régulièrement organisées.

Horaires : du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h.

Contact
Adresse
: 12 Avenue Mitterrand, 94000 Créteil
Tél : 01 72 16 56 50
Fax : 01 49 56 63 94
Mail : cidff94@gmail.com
Site internet : http://cidff94.perso.sfr.fr/cariboost1

  • Espace Municipal de Médiation et d'Accès au Droit - Permanence juridique

L’Espace Municipal de Médiation et d’Accès au Droit (EMMAD) est un pôle de ressources important. Il assure un rôle de liaison avec plusieurs institutions pour développer une approche globale des problèmes rencontrés et apporter une solution. Une équipe de professionnels bienveillants et spécialisés assure un accueil gratuit et confidentiel pour écouter vos problèmes et vous conseiller.

Horaires : du lundi de 9h à 12h, jeudi de 9h à 12h et de 13h30 à 16h30 et vendredi de 9h à 12h sur RDV

Contact
Adresse : 5-7 place Marcel Cachin
Tél : 01 49 87 44 44

  • Permanence pour les victimes de violences sexistes et sexuelles au Centre Commercial Quais d'Ivry

La permanence pour les femmes victimes de violences conjugales située au sein du Centre Commercial Quais d'Ivry s'élargit à l’accueil de tout type de situations de violences sexistes ou sexuelles (y compris chez les mineur.e.s), ainsi qu'aux situations de violences intrafamiliales. Des jeunes peuvent ainsi venir demander de l'aide et être accompagné.e.s vers les associations et les professionnel.le.s spécialisé.e.s dans le suivi de ce type de situations.

Horaires : Permanence tous les mardis,  de 13h30 à 17h00. Accueil en toute confidentialité par des professionnelles de l'APCARS, du CIDFF 94 et de l'APCE 94. S'adresser au comptoir central de l'accueil du Centre ou à un·e vigile.

  • Le Planning Familial 94

Les équipes du Planning Familial 94 vous accueillent, vous renseignent et vous accompagnent dans vos démarches. Vous pouvez vous rendre au Planning Familial  parce que vous avez une question, un besoin d’information ou d’orientation ; les équipes rencontrent de nombreuses femmes victimes de violences sexistes et sexuelles. Des actions d’écoute et d’accompagnement, ainsi que des partenariats avec les structures dans la prise en charge des victimes ont été développés.

Horaires : consultation médicale le mercredi de 14h à 16h.

Contact
Adresse : 52 rue Carnot - 94700 Maisons-Alfort
Tél : 01 43 76 65 87
Email : mfpf-ad94@orange.fr

  • Tremplin 94

Cette association val-de-marnaise est spécialisée dans l'accueil et l'hébergement des femmes et des enfants victimes de violences conjugales. Une aide est proposée à chaque étape du processus de sortie de la violence. Organisme de formation, Tremplin 94 conçoit et anime des formations sur les violences faites aux femmes ainsi que des actions de prévention sur les discriminations sexistes à destination du large public et de tout type de professionnel.le.s.

Horaires 

  • Accueil collectif (sans rendez-vous) du lundi et vendredi de 9h30 à 11h
  • Permanence d’accueil individuel sans rendez-vous le mardi, mercredi et jeudi de 9h30 à 11h
  • Permanence téléphonique au 01 49 77 52 12 du mardi au vendredi de 14h à 17h

Contact
Adresse : 50 rue Carnot - 94000 Maisons-Alfort
Tél : 01 49 77 10 34
Fax : 01 49 77 94 60
Mail : tremplin94@orange.fr

La Ville lance le dispositif "bons de taxi" pour les femmes victimes de violences conjugales et intrafamiliales.

Il permet aux femmes et à leurs enfants de se rendre à des rendez-vous (médicaux, suivi social....) et participe ainsi à leur autonomie et à la prise en charge globale des victimes.

Vous êtes témoin d’une violence sexiste ou sexuelle ?

Lorsque que vous êtes témoin d’une agression ou de harcèlements sexistes et sexuels, sachez que certaines actions concrètes peuvent faire la différence. Cependant, votre intervention doit dépendre de la dangerosité de la situation.

Si vous êtes témoin

  • Appelez le 17 lorsque la situation représente un danger grave et immédiat pour la victime et donnez le plus de détails possibles :

- le lieu de l’agression,
- le nombre d’agresseur,
- le nombre de victime,
- la présence éventuelle d’une arme,
- la présence d’enfant.

Pensez à détailler les moyens d’accès au lieu (par exemple les codes pour entrer dans un immeuble si vous les connaissez) ou toute autre information qui faciliteront leur intervention.

Evitez d’adopter des comportements qui vous mettraient en danger, vous ou la victime.

  • Si vous vous sentez en sécurité et en capacité, intervenez pour faire cesser l’agression ou les actes de harcèlement dont vous êtes témoin. Plusieurs stratégies peuvent être adoptées : mobilisation des autres témoins, confrontation avec l’agresseur ou le harceleur, diversion… Votre réaction doit être proportionnelle à la menace.
  • Ne remettez pas en cause le récit de la victime, ne cherchez pas à atténuer la responsabilité de l’agresseur. Il est important que la victime se sente en confiance, entendue et soutenue.
  • Soutenez la victime après les faits en lui demandant si elle va bien, s’il y a quelque chose que vous pouvez faire pour elle. L’indifférence des témoins peut être vécue comme une deuxième agression par les victimes.
    Quelques éléments de langage pour exprimer votre solidarité en lui disant notamment :
    - « La loi interdit et punit ces actes et propos »
    - « L’agresseur est le seul responsable »
    - « Vous n’y êtes pour rien »
    - « Je peux vous accompagner vers les forces de l’ordre, la sécurité… »
    - « Je peux rédiger pour vous un témoignage dans lequel je décris ce j’ai vu/entendu »
    - « Vous pouvez être aidée »
     
  • Respectez la volonté de la victime et ne prenez pas de décision à sa place, sauf dans les situations de danger immédiat. Les démarches entreprises doivent être faites avec l’accord de la victime (par exemple : aller au commissariat…). Votre intervention doit respecter la parole et les choix de la victime.
     
  • Dans le cas où la victime souhaite rapporter les faits à la police ou à la gendarmerie, proposez-lui de témoigner de ce que vous avez vu et entendu. Vous pouvez lui transmettre les preuves que vous avez en votre possession, s’il y en a (photos, vidéos, enregistrement sonore…).
  • Dans le cas où la victime ne souhaite pas déposer plainte dans l’immédiat, vous pouvez lui laisser vos coordonnées en lui disant qu’elle pourra vous recontacter ultérieurement. Prendre la décision de déposer plainte peut demander du temps à une victime, particulièrement en ce qui concerne les violences au sein du couple et les violences sexuelles. Votre témoignage pourra être décisif au moment où celle-ci sera prête à engager des démarches. Cela peut être utile de conserver par écrit la description de ce à quoi vous avez assisté, lorsque vous êtes témoin de faits violents.

Si la victime se sent en danger, rappelez-lui qu’elle doit appeler le 17.

Etre témoin d’un acte de harcèlement et/ou de violences n’est pas anodin. Vous pouvez ressentir divers sentiments : peur, culpabilité, malaise…
Sur le moment, la violence peut sidérer le témoin autant que la victime et celui-ci peut éprouver des difficultés après les faits. N’hésitez pas à demander de l’aide, notamment auprès d’associations d’aide aux victimes.

À savoir

L’intervention d’un témoin est juridiquement encadrée par les articles du Code pénal relatifs à la légitime défense et à la non-assistance à personne en danger.
Article 122-5 du Code pénal :
« N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle-même ou d’autrui, sauf s’il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte ».
Article 223-6 du Code pénal :
« Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours. »

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