Dans une société patriarcale - la nôtre -, le désir féminin est tû, malmené, ou diabolisé. Le désir masculin, quoique prétendument "inévitable", est tout aussi stigmatisé, car "bestial” et “monstrueux” par essence. Et même quand on lui reconnaît une existence en dehors de la sphère sexuelle, on l’écartèle. Le corps, le cœur, l’esprit.
On divise, on dissocie, on oppose. On hiérarchise. Quand c’est toujours le même corps qui sent.
Et pourtant, c’est pour nous une certitude : le désir peut être autant une boussole qu’un moteur.
Nous ne sommes pas là pour donner des solutions, pour la simple et bonne raison que nous ne les avons pas. Nous voulons nous emparer d’un sujet qui nous brûle, et enfoncer toutes les portes qui le délimitent. Prendre le « communément admis » et son contraire, et embrasser tour à tour chacun des points de vue, sensiblement. Et questionner frontalement l(a)' (im)possible émancipation des femmes par le prisme de la place que les doxas de la société accordent (ou pas) à leur désir.
Théâtre : « L'Ange et la Bête »
La compagnie Le Sens Opposé présente une pièce saisissante sur la place du désir féminin au cœur d'une société patriarcale. Les 20 et 21 avril.